La Cité des Hommes : l'évidence de notre avenir

Je referme l'ouvrage de Dominique de Villepin, une bouffée d'optimisme et des désirs d'espoir m'étreignent ; un autre monde est possible, un autre monde sera. J'avais déjà "dévoré" ce livre dense, 242 pages, à l'écriture nerveuse, au style épuré, tout pressé que j'étais à vouloir découvrir l'homme à travers l'écrivain. Je l'avais donc un peu gâché.

J'ai repris l'œuvre, revisité son chemin, annoté ses moments forts, souligné les axiomes. Tout est dans cette profonde fresque de notre monde d'aujourd'hui : le constat lucide des dérives néolibérales et de leurs conséquences, l'identification des enjeux, des freins et des opportunités, les références soigneusement choisies et parfaitement édifiantes, les pistes à explorer et les solutions qui sonnent juste, cette approche fondée sur l'homme, élément de ce corpus universel dont les valeurs devront s'appuyer sur la justice, la solidarité et l'indépendance, "une société centrée sur la loi et non sur le détenteur du pouvoir" ; vérité première qui résonne si étrangement dans notre France aujourd'hui…

Et, dans l'ultime partie de ce chemin initiatique, le héraut aborde les rivages de notre cher et vieux pays, sa France, notre France, riche de son passé glorieux, de ses réussites éclatantes et de ses échecs douloureux, ballotée par les tempêtes mondialistes, malmenée par la brutalité, en proie aux doutes, aux désordres moraux et en attente d'avenir. Et son propos s'impose à moi : c'est bien une ébauche de projet qui se dessine sous mes yeux, la dénonciation des maux qui nous rongent, les issues possibles et souhaitables, les grands axes d'action pour demain. 2012 s'inscrit dans la Cité des Hommes, paradigme de notre renouveau, promesse déjà délivrée d'une candidature.

Soudain le mot arrive, cette filiation recherchée et attendue, ce lien direct avec un passé si proche et si lointain à la fois : le destin. Ce mot si lourd de sens, ce levain porteur d'espoirs tant collectif qu'individuels, cette geste noble transfigurée par celui qui en a incarné les promesses aux heures les plus sombres de notre histoire : le Général de Gaulle. Ce destin génial de l'Homme du 18 juin se dessine dans l'ombre de la Cité des Hommes, comme une image subliminale, souligne cette passion commune de nos deux héros d'une même France éternelle, chaleureuse, fraternelle, rassemblée. Destin : 6 lettres, creuset du renouveau, évidence de notre avenir.

Permettez-vous ce moment d'espoir et de réflexion, offrez à vos proches cette rencontre si urgente entre le destin d'un homme et celui d'un peuple. Nous méritons l'homme autant qu'il nous mérite.