Lettre ouverte aux élu(e)s de la République Française

Nous avons été sensibles à l'Appel lancé le 19 juin 2010 par Dominique de Villepin depuis la Halle Freyssinet et repris dans le projet qu'il propose au pays. Cette refondation appelée de ses vœux par l'homme d'Etat, nous la souhaitons et nous attendons que ses termes puissent en être débattus dans le cadre de cette campagne présidentielle. C'est tout de même le moins que l'on puisse attendre de l'état de droit dans lequel nous vivons.

Nous remplissons avec conviction notre devoir électoral dès que la République nous appelle. Nous attendons que celles et ceux qui nous doivent leur mandat prennent leur part de responsabilité dans l'organisation du nécessaire débat démocratique qu'exige la consultation présidentielle. Au surplus, donner la possibilité à une candidate ou à un candidat d'exprimer ses idées ne signifie en aucun cas les partager.

Comment espérer une citoyenneté exemplaire dans l'expression de sa souveraineté si des éléments du choix sont écartés au motif d'une absence supposée de représentativité dans des enquêtes d'opinions concoctées à partir de critères pour le moins opaques ! Comment attendre une participation citoyenne à la hauteur des enjeux dans les scrutins futurs si celui organisé en avril et mai 2012 devait être tronqué, affaibli, bafouant la dignité que nous en sommes en droit d'exiger de la République et de nos mandataires ?

Les scrutins présidentiels précédents ont vu en moyenne plus de 10 candidat(e)s confronter leur vision du futur et les exposer aux Françaises et Français. 10 prétendant(e)s à la magistrature suprême dans un corps électoral de plus de 45 millions de personnes, est-ce exorbitant ? Ils furent 12 en 2007 ; nous ne sachons pas que cette élection ait débouché sur un chaos électoral.

L'élection présidentielle au suffrage universel est la rencontre entre une femme ou un homme et le Peuple. Nous sommes les enfants et garants de la République et nous revendiquons solennellement le plein accès à notre droit démocratique au libre arbitre et que les représentations permettent à Dominique de Villepin de défendre le projet qu'il porte pour notre pays.

Nous vous présentons, Madame et Monsieur, l'expression de nos vigoureuses et déterminées salutations républicaines.