Lee73 Admin
Messages : 603 Date d'inscription : 04/03/2010 Age : 67 Localisation : St Jean de la Porte
| Sujet: Retrouver les valeurs de la France 3. De l'Union européenne Mar 30 Mar - 8:24 | |
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Les citations placées entre parenthèses sont du Général de Gaulle. "Les hommes, si lassants à voir dans les manœuvres de l'ambition, combien sont-ils attrayants dans l'action pour une grande cause !"3. Une politique européenne de coopération intergouvernementaleIl semble difficile de ne pas constater que l'Union européenne est dans une impasse ! L'immense mérite de l'idée des pères fondateurs de l'Europe a été de préserver depuis 1945 notre continent, du moins dans sa partie occidentale, des dévastations liées aux conflits. Le Général de Gaulle avait connu l'enfer des tranchées en 1914, l'impuissance de la captivité, la honte de la débâcle en mai/juin 40, l'angoisse de l'incertitude des sombres années suivantes. Il connaissait le prix à payer de la folie guerrière. C'est pour cela qu'il appuya, dès son retour au pouvoir, la poursuite de la construction de cet ensemble européen constitué à l'origine par l'Allemagne, la Belgique, la France, les Pays-Bas, l'Italie et le Luxembourg, tous ces pays s'étant affrontés, Ô combien, lors de la Seconde guerre mondiale.
Mais le chef de l'Etat était soucieux d'asseoir ce développement sur une harmonie des structures (niveau de développement, proximité géographique, cohérence des échanges) ; la fuite en avant et les élargissements à la hussarde décidés par des chefs d'Etat ou de gouvernement, sans consultation des Peuples, nous ont menés à cette Union Européenne boursouflée, entité décriée, peu démocratique et dont l'action est résolument orientée sur les seuls aspects mercantiles des relations entre ses membres. Il faut réagir ! La montée en puissance des économies émergentes impose que l'Union se renforce. Mais elle ne le fera pas en reniant la part d'originalité que chaque membre porte au travers de son histoire, de son mode de développement, de sa culture. Les Peuples ne le voudront pas. Il faut donc abandonner cette idée de marche forcée et travailler sur des projets précis, identifiés, rassemblant les pays qui souhaitent y participer activement. Cette Europe à projets concentriques doit prendre le relais de cette Union engluée. Il ne peut pas y avoir à 27 cette communauté de pensées et d'actions qui existait à 6 ; ce serait un leurre que de le faire croire et une faute politique que de tabler sur une telle chimère.
La définition de fonction de la Commission Européenne et le rôle de la Banque Centrale Européenne (BCE) doivent être repensés. La Commission est devenue au fil du temps ce gouvernement de l’Union qui ne veut pas dire son nom. Sans aucune légitimité populaire, ses membres sont nommés sur on ne sait quel critère et certains sont à l’évidence largement influencés, je n’ose dire carrément mandatés, par une puissance étrangère. Les dispositions du traité de Lisbonne vont amplifier cette dérive sournoise vers un gouvernement technocratique : la diminution du nombre des commissaires ne s’explique pas autrement ! Cet organe supranational ne va plus avoir en son sein de représentation des différentes sensibilités nationales puisque passant de 27 à 18 commissaires : quels sont les états qui vont être les dindons de la farce ?
Il faut rendre aux gouvernements, et à la coopération intergouvernementale, la prééminence de leurs légitimités sur cet aréopage de technocrates devenus apatrides. La Commission Hallstein avait déjà tenté en 1965 d’imposer les vues de la Commission de la CEE, s’attirant les foudres du Président de la République Française, Charles de Gaulle et provoquant la politique dite de « la chaise vide » (voir article sur le sujet dans le forum Europe). Un des successeurs de l’Allemand Walter Hallstein, le Français Jacques Delors présidera aux destinées de la Commission pendant une décennie (1985/95) et il porte, avec le Président François Mitterrand, une lourde responsabilité dans les dérives du fonctionnement de cette entité. Ils ont renforcé l’influence néfaste de la Commission sans parvenir à trouver un engagement commun sur des interventions significatives de l’Union (la politique des grands travaux européens, toujours demandée et jamais obtenue…).
La Banque Centrale Européenne ne doit jouer qu’une rôle de coordination de l’activité des différentes banques centrales nationales. Elle peut avoir un rôle d’alerte vis-à-vis des gouvernements nationaux et doit jouer également celui de bailleur de fond lorsque les états veulent emprunter, se passant ainsi de l’obligation de recourir aux circuits privés de financement. Il est impératif que la finance internationale ne puisse pas interférer dans les marges de manœuvre que doivent maîtriser toutes structures étatiques dignes de ce nom. La BCE doit donc se doubler d’une activité de type Fond Monétaire Européen.
Les Peuples et les Etats doivent être représentés dans des assemblées parlementaires distinctes, à l'image de ce qui existe aux Etats-Unis : un Sénat au sein duquel les Etats disposeront d'un même nombre de représentants, une Assemblée des Peuples qui tiendra compte de l'importance de la population de chaque pays. Les élargissements ou les choix fondamentaux (comme la constitution européenne) doivent être ratifiés par les peuples, au même moment, sur le même texte et avec le même processus de consultation. | |
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