Lee73 Admin
Messages : 603 Date d'inscription : 04/03/2010 Age : 67 Localisation : St Jean de la Porte
| Sujet: Plan Sarko/Fillon : Trop peu, trop tard, trop vite ! Jeu 25 Aoû - 11:52 | |
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Interrogé jeudi 25 août 2011 par Mathilde Munos de France Info (voir ICI), Dominique de Villepin estime le plan Sarkozy/Fillon "insuffisant", en déplore l'absence de concertation préalable avec l'ensemble des forces politiques et dénonce le manque de courage dans l'annonce de la durée.
Pour l'ancien Premier ministre, dont l'action à Matignon entre 2005 et 2007 permit la réduction de près de 50 milliards d'€ de l'endettement (à rapprocher de l'augmentation de la dette de près de 450 milliards depuis 2007 à mettre au "crédit" des mêmes Sarkozy/Fillon), il n'est pas envisageable de mener au pas de charge, en une poignée de mois ou d'années, la colossale dette accumulée et notoirement alourdie par l'actuel locataire de l'Elysée.
Le Président de République Solidaire souligne au passage qu'à partir des années 2013/14 le poids du remboursement de cette dette (intérêts + amortissement du capital) va être insoutenable.
En 2010, nous avons dû mobiliser 42,5 milliards d'€ au titre du service de la dette, le paiement des seuls intérêts, mais aussi 83 milliards consacrés à l'amortissement du capital, soit un total de 125,5 milliards d'€, constituant ainsi, malgré les dénégations gouvernementales, le premier poste des dépenses publiques de l'Etat, loin devant l'Education Nationale.
Ce n'est donc pas d'une austérité passagère dont il faut parler mais bien d'un effort s'inscrivant dans la durée en se gardant bien d'instaurer une telle politique à la cravache (également prônée par les principaux candidats socialistes à l'investiture) qui va jouer le désendettement au détriment de la croissance et de l'emploi (Dominique de Villepin rappelle que les autorités allemandes ont mis près de 8 années avant de parvenir au point d'équilibre). Il regrette que l'effort de mise à plat des dépenses publiques, lancé avec la Conférence sur les dépenses publiques qu'il avait installée, n'ait pas été suivi d'effets après mai 2007.
Par ailleurs, l'effort de 3% de taxation sur les plus hauts revenus lui parait nettement insuffisant et les mesures habituelles de taxation (alcool, tabac) ne sont vraiment pas à la hauteur des enjeux.
Bref, une prise de conscience méritoire quoique bien tardive après un quinquennat placé d'emblée sous les mauvaises auspices d'une loi TEPA dispendieuse et socialement injuste et des mesures qui se borneront à mettre l'essentiel de la poussière sous le tapis : la bonne vieille recette de la patate chaude refilée au suivant ! | |
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