SERVICE PUBLIC de SANTE et Démocratie sanitaire

Thème de travail « coopératif »
« Quelles responsabilités respectives POUVOIRS PUBLICS / USAGERS BENEFICIAIRES pour la sauvegarde d’un SERVICE PUBLIC de SANTE conforme aux valeurs de la République » ?
Bien sûr les organismes « nationaux » dits représentatifs des acteurs concernés prétendent mettre en œuvre des processus « démocratiques ». Il n’en ont pas les moyens, ni peut-être vraiment la volonté et pas le savoir-faire qui reste à inventer.

Observons aussi que les élus locaux, bien que souvent impliqués utilement dans la dimension sociale du thème, s’en remettent aux orientations technocratiques nationales, sauf pour accompagner des manifestations de refus sur la fermeture d’une maternité ou d’un service de chirurgie !
L’implication du citoyen dans la sauvegarde de son système de santé publique est-elle possible et à quelles conditions de mise en oeuvre du débat ? L’obligation d’une gestion rigoureuse des ressources justifient l’urgence d’un engagement « citoyen », donc « politique » pour La SAUVEGARDE du SERIVE PUBLIC DE SANTE Demain il sera trop tard ?

Le « meilleur système de santé du monde » doit (devait ?) sans doute beaucoup à une démarche très centralisée…. qui le reste malgré l’apparente régionalisation amorcée par Alain JUPPE en 1996 : les A R H , à laquelle la loi HPST substitue actuellement les A R S.

Depuis une dizaine d’années, les progrès ont porté sur le droit des patients ( information , réclamations…). L’organisation sanitaire est considérée comme un champ réservé aux professionnels et aux spécialistes de l’administration.

Devant les énormes défis que pose globalement la Santé Publique, comment donner un véritable contenu aux discours sur la « responsabilisation » des citoyens /usagers sinon par des processus innovant d’implication de tous les acteurs d’un territoire ?

Nous en revenons toujours à la citoyenneté...

Les français sont-ils suffisamment citoyens et conscients du poids d'un choix collectif et d'une responsabilité partagée ?

La culture du débat en France est-elle à revoir ? N'y a-t-il pas toujours une imprégnation "monarchique" ou "colbertiste" de centralisation des décisions ?
Comme survit une attente de l'homme et/ou de l' Etat providentiel...permettant la déresponsabilisation et l'individualisme citoyens ?

Aucune réforme ne marchera sans un effort partagée par la collectivité, le pouvoir, les acteurs de santé.

Sont-ils bien informés ou manipulés, infantilisés, à des fins partisanes ? Le pouvoir ne joue-t-il pas sur l'individualisme et le corporatisme reconnus des français ?

Quelle santé veulent-ils ?

Il suffit d’écouter les ministres et sous-ministres, les députés, les sénateurs et tous les autres professionnels patentés de la politique ; ils vous expliquent tous les jours « ce que pensent, ce que veulent les français » quelque soit le sujet et surtout quand tous ces notables n’y connaissent rien.
C’est une autre approche qu’ambitionne le développement d’une démocratie sanitaire dont le processus reste à inventer en marchant, sans se faire plaisir avec des mots.

"Les français sont-ils suffisamment citoyens et conscients du poids d'un choix collectif et d'une responsabilité partagée ?" ( lib’).
Il n’est pas forcément nécessaire d’espérer pour entreprendre. Par exemple, espérer que les « français » seront indiscutablement en mesure de sortir d’une vision strictement individualiste de la santé publique et de se mobiliser de façon « citoyenne » si on leur offre des opportunités de s’exprimer dans la durée sur des questions non biaisées d’entrée de jeu.

Il vaut évidemment mieux être riche et bien portant que pauvre et malade