Hakima Ait el Cadi responsable de la mobilisation citoyenne de la campagne Villepin 2012

Hakima Ait el Cadi est sociologue et anthropologue de l’adolescence et des conduites à risques, spécialiste en France et à l’international, en politiques d’interventions sociales, éducatives et sanitaires en faveur des adolescents et jeunes adultes.

Mariée, mère de trois enfants, elle est aussi adjointe au maire en Avignon et Conseillère Communautaire au Grand Avignon.

Cette jeune femme de 35 ans native de Nantes est de celles dont les valeurs ont été nourries au sein de la République. Elève studieuse, son baccalauréat en poche, elle rejoint à 18 ans l’Alsace pour y entamer aux côtés de son conjoint des études supérieures. Deux années plus tard, naîtra leur premier enfant à Strasbourg.

La jeune mère se passionne pour les sciences sociales, l’anthropologie et la philosophie politique aux côtés des Professeurs David Le Breton et Freddy Raphaël. Elle engrange brillamment les réussites : major de sa promotion en fin de second cycle, Hakima se distingue à nouveau en voyant ses travaux primés lors d'un concours mettant en lice 600 chercheurs européens. Le jury constitué d’intellectuels internationaux et présidé par l’historien de l’université d’Oxford Théodore Zeldine la mettra à l’honneur le 14 novembre 1999 lors de la deuxième Cité de la Réussite à Marseille inaugurée alors par le Président de la République Jacques Chirac.

La presse locale alsacienne rend hommage à cette jeune mère de 23 ans qui relève le défi de conduire une thèse sur la problématique de l’adolescence en souffrance au féminin, domaine d’étude négligé par les sciences humaines au profit de la psychologie et de la médecine.

En 2000, son conjoint devient professeur dans le secondaire en Vaucluse. La famille s’installe à Carpentras où naîtra leur deuxième enfant en 2004. Malgré l’éloignement géographique et sa situation familiale, Hakima Ait el Cadi poursuivra ses activités d’enseignements et de recherches à l’Université de Strasbourg. Enceinte de son troisième enfant, elle soutiendra sa thèse de doctorat en décembre 2005 avec une mention très bien et les félicitations du jury à l’unanimité.

En 2006, la directrice de Recherche et Anthropologue, Annie Hubert repère la richesse de son parcours et l’accueille dans son laboratoire CNRS, installé alors à l’Hôpital de la Timone à Marseille, pour mener une étude sur les comportements et les habitudes alimentaires des adolescents en Paca.

En 2007, la députée-maire d'Avignon, Marie-Josée Roig, ancien ministre de l'enfance et de la Famille sous la Présidence de Jacques Chirac l'invite, dans le cadre de l'ouverture à la société civile, à rejoindre sa liste municipale, pour mettre en place une politique municipale en faveur des adolescents et notamment doter le Vaucluse d’une Maison des Adolescents.

Elue en mars 2008, Hakima est nommée adjointe au maire en charge de l'Enseignement Supérieur et des Universités à l'Internationale, de la vie étudiante et de l'adolescence.

La citoyenne, la femme, l'épouse, la mère, la fille d’une tradition humaniste a toujours conservé à l'esprit le conseil que lui prodiguait ce père emporté par la maladie à la veille de ses 13 ans : "L'important ce n'est pas celui qui fait l'appel, c'est l'appel en lui-même".

Celui lancé le 19 juin 2010 à la Halle Freyssinet par Dominique de Villepin résonne des valeurs républicaines et de rassemblement que porte Hakima Ait el Cadi, devenue alors orpheline de celle qui l’aura accompagnée dans tous ses combats républicains, Annie Hubert.

Pour la première fois de sa vie, elle s'engage en politique, et assume la responsabilité fédérale en Vaucluse du mouvement créé par l'ancien Premier ministre, un des départements le plus touché par la montée des extrémismes et de la précarité sociale. Elle est dans cette fonction active, au plus près du quotidien, fédère les énergies d'une intense mobilisation citoyenne de ses compagnes et compagnons avec l’usage de vidéos où elle est tour à tour l’élue, la mère de famille, la journaliste, la militante… et une femme ordinaire.

Femme engagée pour la cause des mères, elle révèlera pour la première fois quelques pans de son enfance difficile lors d'une conférence donnée au Sénat en mars 2011 à l'occasion d'un colloque sur les mères adolescentes en France et dans le Monde, puis au micro de Marie Mitterrand, dans un documentaire dédié aux Bonheurs au féminin où elle livre la richesse d'une éducation humaniste et optimiste qui explique, pour une grande part, sa résilience.

Hakima Ait el Cadi, engagée en République, pour la République dont le credo reste "Rien, rien n'est jamais perdu".