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 Une double alternative

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Lee73
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Lee73


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MessageSujet: Une double alternative   Une double alternative Icon_minitimeJeu 2 Sep - 17:53



Les grands manœuvres préludant à la prochaine échéance présidentielle ont débuté. A nouveau, elles prennent leur source dans les formations politiques, procédure venant à contre-courant de ce qui fait l'essence même de l'élection du Président de la République au suffrage universel. Le fondateur de la Ve République, le Général de Gaulle, n'a amendé notre loi suprême qu'en 1962, dans les circonstances que l'on sait, afin que la légitimité du chef de l'Etat procède de la souveraineté du Peuple. Il s'en explique au fil des pages dans ses "Mémoires d'espoir" et précise largement sa pensée sur le sujet :

"Depuis longtemps, je crois que le seul moyen est l'élection par le peuple du Président de la République. Celui-ci, s'il était désigné par l'ensemble des Français - personne d'autre n'étant dans ce cas - pourrait être "l'homme du pays", revêtu, par là, aux yeux de tous et aux siens d'une responsabilité capitale, correspondant justement à celle que lui attribue les textes."

Et le grand homme d'ajouter dans un élan prémonitoire d'une hallucinante actualité :

"Sans doute faudrait-il, en outre, qu'il voulût porter la charge et qu'il en fût capable. Cela, bien évidemment, la loi ne peut le garantir. Car, en aucun temps et dans aucun domaine, ce que l'infirmité du chef a, en soi, d'irrémédiable ne saurait être compensé par la valeur de l'institution. Mais, à l'inverse, le succès n'est possible que si le talent trouve son instrument et rien n'est pire qu'un système tel que la qualité s'y consume dans l'impuissance."
Mémoires d'espoir - L'effort 1962 … - Livre de poche, page 13 et suivantes

Sans doute avait-il à l'esprit l'impuissance et l'aboulie manifestées par le dernier Président de la IIIe République, Albert Lebrun, dans les tragiques journées du printemps 1940 (dont il observait dans ses "Mémoires de Guerre" qu'en tant que chef de l'Etat il lui avait manqué deux choses, qu'il y eût un Etat et qu'il fût un chef) ainsi que l'impéritie des gouvernements successifs (24 en 12 ans…) de la République suivante ! Sans doute aurons-nous en tête le spectacle d'une présidence pervertie par l'arrivisme, le népotisme, l'incompétence et la vulgarité...

On observera d'ailleurs qu'à la seule exception de l'UNR (Union pour la Nouvelle République), formation soutenant l'action du chef de l'Etat, les partis politiques et singulièrement ceux représentés au Parlement s'opposent avec une farouche détermination à la modification voulue par le Général de Gaulle. Rompus aux délicieux jeux de l'élection présidentielle entre "gens du même monde", les dirigeants des appareils politiques voient dans cet appel direct à la souveraineté populaire un détournement de leur prérogative régalienne : n'étant plus faiseurs de roi, ils y perdent l'influence pernicieuse de la basse cuisine électorale : plus de marchandages subtils dans les couloirs de Versailles, lieu où étaient convoqués les grands électeurs, plus de négociations interminables (13 tours de scrutin et une semaine de palinodies pour parvenir à élire à la tête de l'Etat le sénateur René Coty, le 23 décembre 1953) faisant de notre système de désignation du chef de l'Etat la risée des démocraties occidentales. A cette opposition viscérale s'ajoutent celle des baronnies de l'administration et des puissants directeurs de presse, tous corps constitués soucieux de retrouver ce pouvoir occulte d'influence lié à la désorganisation assumée de l'Etat. Les Françaises et les Français n'en ont cure qui apportent massivement par voie de référendum leur soutien à une réforme essentielle et populaire.

Il y a donc dans l'esprit du Général de Gaulle un lien direct, la légitimité, qui unit le Peuple et celui ou celle qui prétend conduire son destin. Les partis politiques qui concourent à l'expression de la démocratie ne participent donc à cette élection suprême qu'à la marge, proposant leur support lors de la campagne en terme financier, dans la mise disposition de militants pour tout ce qui concerne la logistique, etc. Mais l'essence même de cette rencontre tient dans la personnalisation de cette consultation : l'homme ou la femme va se présenter à la souveraineté populaire dans le plus simple appareil, édifiant dans sa capacité à montrer le chemin, dégageant les perspectives qui prennent leurs origines dans l'histoire du pays, prenant le pays à témoin des évolutions attendues, proposant les avancées jugées nécessaires. La mise en œuvre pratique sera prise en charge par les formations politiques en tant que telles lorsque les échéances intermédiaires se présenteront.

Il s'agit donc bien de ne pas confondre les deux scrutins qui procèdent d'une essence fondamentalement différente ; aux partis constitués de proposer un contrat de législature qui mettra en pratique les pistes générales dégagées par le Président de la République lors de sa campagne électorale, à ce dernier de préparer, par ses réflexions, le pays aux nécessaires mutations. Il faut retrouver cette substantifique moelle de notre loi fondamentale, tablant sur le souci que le candidat aura de tisser ce lien direct, en-dehors de tout autre intermédiaire.

Retrouverons-nous enfin ce brassage citoyen qui faisait plonger le Général de Gaulle dans ces bains de foule qu'il affectionnait tant ? Entendrons-nous cette parole, comme adressée directement à chacune et chacun d'entre-nous ? Verrons-nous cette geste politique composée de séduction, de conviction, d'adhésion, de respect et d'amour du pays ?

Cette élection de 2012 doit également permettre de proposer un véritable choix entre le retour à ce qui fait la nature même de notre modèle original d'organisation, fondé sur les valeurs issues des grands mouvements de notre histoire et la poursuite de ce viol amorcé en mai 2007, caractérisé par la brutalité des comportements de l'exécutif, les abandons et le fourvoiement de la représentation parlementaire, le démantèlement de pans entiers de notre système de protection sociale et une désorganisation programmée des services publics, la financiarisation à outrance et l'alignement sur les thèses ultralibérales d'un capitalisme devenu apatride. Bref l'arbitrage entre une maison tenue et une ruine ouverte à tous les vents !

Cette alternative sera déterminante pour notre mode de vie : serons-nous respectueux des leçons reçues de nos anciens, de l'être humain, de l'environnement dans lequel nous vivons ou préférerons-nous la jungle du marché, le veau d'or magnifié, la nature gaspillée et souillée ? Serons-nous en droit d'exiger des comportements éthiques de la part de nos mandataires ou poursuivrons-nous cette course au mépris de la part de celles et ceux qui ne doivent leur statut qu'à la délégation du Peuple ? Voulons-nous voir notre pays porter haut et fort les valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité dans une Union européenne respectueuse des nations et des peuples et faire entendre notre voix indépendante sur la scène internationale ou devrons-nous nous résoudre à les voir se dissoudre dans une tour de Babel régie par des eurocrates totalement déconnectés des pays dont ils sont issus ?

A maints égards, tant par la complexité des enjeux internationaux que par la situation terriblement dégradée de notre quotidien démocratique le rendez-vous de mai 2012 sera crucial. Il devra se traduire par une pratique irréprochable de l'exécutif et s'inscrire dans une logique de profonde rupture des comportements de notre classe politique marquée au préalable par le réel changement de beaucoup de ses membres ; bien évidemment, seul un choix éclairé des citoyennes et des citoyens pourra en permettre l'accomplissement.

Serons-nous à la hauteur de l'ambitieuse mission ?
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