Pour la Haute Autorité de Santé, le transfert de tâche ( à ne pas confondre avec la « délégation » de tâches) est défini comme l’action de déplacer l’acte de soin, d’un corps professionnel à un autre : les activités sont confiées dans leur totalité, y compris en termes de responsabilité, à une autre profession. Dans ce cadre, les professionnels non médicaux sont donc autonomes
Cette pratique est envisagée pour répondre à la « pénurie » de médecins généralistes et/ou spécialistes dans des zones sous – dotées. Elle suppose évidemment une démographie médicale favorable des compétences requises pour le transfert soit dans l’immédiat soit dans des délais beaucoup plus courts que toutes les pistes imaginées pour rééquilibrer la répartition géographique des médecins.
En tout état de cause, il faut redéfinir les missions de chaque profession de santé, favoriser la coopération entre elles par des rémunérations, des formations et des règles de responsabilité adaptées, et envisager de transférer certaines compétences des médecins à d’autres professionnels.
Selon les résultats, une telle orientation modifierait de façon pérenne la répartition institutionnelle des rôles et des responsabilités dans le traitement d’un patient
Nota: on peut en particulier penser en priorité au traitement des maladies chroniques en A L D : les patients (15% des assurés) bénéficieraient d’un accès aux soins plus facile. On peut en outre espérer que l’Assurance Maladie ( couverture ALD = près des deux tiers des coûts ) pourrait faire des « économies » sans nuire à la qualité des soins.